2024-04-15-BE HAPPY !!! ou l'injonction au bonheur dans un presse-purée

[Théâtre] BE HAPPY !!! ou l'injonction au bonheur dans un presse-puréeCampus de Pau - La Centrifugeuse

Plongez au cœur de l'Happycratie avec "BE HAPPY !!!", une exploration théâtrale décapante interprétée par les étudiants de l'unité d'enseignement (UE) transverse "Théâtre Confirmé" et menée par la compagnie Écrire un Mouvement Thierry Escarmant et Fanny Avram. Dans un monde où le bonheur est érigé en dogme, cette performance met en lumière les dessous de l'industrie du bien-être, interrogeant avec humour et pertinence les paradoxes d'une société où être heureux est devenu un impératif.

Lundi 15 avril 2024 à 19h30
Campus de Pau - La Centrifugeuse
Entrée libre et gratuite

Nous serions dans l’ère de l’Happycratie. Kratia, en grec, c’est le pouvoir et Happycratie, c’est le pouvoir par l’injonction au bonheur dont le slogan pourrait être ‘’Sois bien et tais-toi !’’. Notre bien-être serait de notre responsabilité, voire de notre devoir, et si, en soi, être en forme et bien dans son corps est un objectif louable, la tendance semble avoir dégénérée en une forme d’injonction morale dont il devient difficile de se libérer.

Be Happy ! questionne avec humour ce qu'on appelle aujourd'hui "l'industrie du bonheur", à partir d'ouvrages tels que : "Le syndrome du bien-être" de Carl Cederström et André Spicer, "Les marchandises émotionnelles" de Eva Illouz, "Happycratie" de Eva Illouz et Edgar Cabanas et quelques autres références décryptant ces marchés du "bien-être" façonnés par les modèles et les techniques de management contemporain.

Dans cette société où tout le monde est à présent heureux, le bonheur est devenu un "produit" à rechercher à tout prix, au même titre que la minceur, le succès professionnel, l'équilibre du couple, la santé mentale ou le dernier téléphone. 

Comme l’écrit Pascal Bruckner : "Un nouveau stupéfiant collectif envahit les sociétés occidentales : le culte du bonheur. Soyez heureux ! Terrible commandement auquel il est d’autant plus difficile de se soustraire qu’il prétend faire notre bien."