Biogéochimie environnementale : Marie-Pierre Isaure en séjour de recherche aux États-Unis pendant 7 mois

Biogéochimie environnementale : Marie-Pierre Isaure en séjour de recherche aux États-Unis pendant 7 mois

Une enseignante-chercheuse de l’Institut des Sciences Analytiques et de Physico-Chimie pour l'Environnement et les Matériaux (IPREM), Marie-Pierre Isaure, est partie en en mobilité scientifique pour une durée de 7 mois à Northwestern University (Evanston, Illinois, États-Unis) afin d’y mener des activités de recherche dans le domaine de la biogéochimie environnementale. Interview.

1 - Quel est l’objectif d’une mobilité scientifique, et de la vôtre en particulier ?

L’objectif en général est de permettre le ressourcement scientifique d’un chercheur en effectuant un séjour dans une université étrangère, de manière à favoriser de nouvelles idées et collaborations au niveau international.

Dans mon cas, j’ai pu réunir le budget nécessaire en consolidant un projet basé sur trois appels à projets (AAP) : un AAP mobilité et ressourcement scientifique de l’I-SITE E2S, un AAP mobilité internationale de l’institut Carnot ISIFoR, et un AAP pour une bourse de recherche américaine de Northwestern University. Northwestern est une université partenaire privilégiée de l’UPPA, avec des partenariats déjà en cours dans le domaine des milieux poreux à travers le hub E2S Nouvelles frontières des matériaux poreux (Newpores).

L’objectif de ma mobilité, qui va durer jusqu’au mois d’octobre, est d’étendre les collaborations avec cette université dans le domaine de la biogéochimie environnementale. Les travaux de recherche que nous menons avec le département Civil and Environmental Engineering portent sur les transformations du mercure dans l’environnement par certaines bactéries, avec en ligne de mire l’utilisation d’un biocapteur pour caractériser et comprendre l’assimilation du mercure par les microorganismes. Plus largement, les collaborations visent à étudier les interactions entre les microorganismes, les métaux et les milieux naturels ou anthropisés.

Par ailleurs, je travaille depuis plusieurs années avec des chercheurs du synchrotron Advanced Photon Source à Argonne National Laboratory, non loin de Chicago, afin d’imager les éléments chimiques à l’échelle nanométrique dans des microorganismes via une approche multimodale basée sur les rayons X. Cette mobilité offre une belle opportunité d’étendre le réseau de partenaires au niveau international sur ces thématiques, en développant une approche interdisciplinaire.

C’est aussi l’occasion d’une immersion au niveau pédagogique puisque j’ai mis en place un cours sur les métaux et éléments critiques dans l’environnement pour des étudiants en thèse et master inscrits à Northwestern.

2 - Quelle expérience en retirez-vous ?

C’est une expérience extraordinaire à tous les niveaux. Au niveau scientifique d’abord, c’est l’occasion de s’imprégner d’autres façons de faire de la recherche, d’autres modes de fonctionnement, et bien sûr de développer des collaborations.

Au niveau pédagogique, c’est l’opportunité d’une immersion dans une université américaine en tant qu’enseignante, expérience très enrichissante, avec beaucoup de nouvelles choses en tête pour la suite à l’UPPA.

Et enfin, c’est une expérience exceptionnelle au niveau socio-culturel, puisque l’actualité est très riche en ce moment. Chicago est en plus une ville très dynamique, offrant une grande diversité et une grande activité culturelle, que j’apprécie énormément.

En somme, je conseillerais vraiment ce type d’expérience à tout le monde, étudiants comme enseignants-chercheurs.

 

France 2030 E2S
Institut Carnot ISIFoR
Northwester University